2010

Conférence sur le peintre Alfred RENAUDIN

organisée par le CERCLE D’HISTOIRE LOCALE DU FOYER RURAL D’EINVILLE

Mairie d’Einville (en face de l’Église)

Le vendredi 27 février 2015 à 20 h 30 salle du rez-de-chaussée de la mairie

 

Alfred RENAUDIN (1866-1944)

À la fin de la guerre 1870-1871, il s’installe à Croismare.

Son père est employé de chemin de fer.

Après un début comme peintre céramique à la faïencerie Keller et Guérin à LUNÉVILLE.

Alfred RENAUDIN est formé ensuite aux Beaux-Arts à Nancy.

C'est un des plus grands paysagistes lorrains "d'entre 2 guerres".

Il mettait en scène dans ses toiles une représentation de nos campagnes, de nos villages éclairés par une lumière douce.

Son atelier était à Paris avec une résidence à Nancy.

Honoré par son classement "hors-concours" au Salon des Artistes Français de Paris en 1908.

Ses œuvres grandeur nature représentent notamment, Maixe, Cirey-sur-Vezouze ou encore Gerbéviller, la martyre.

Il réalise un grand panorama "La ligne bleue des Vosges" suivant la formule chère à Jules Ferry et reprise par Maurice Barrès.

En 1899, il obtient sa 3ème médaille d’or du Salon de Paris grâce à une vue où sont représentées au premier plan des vaches à l’abreuvoir.

Comme Paul Émile Colin, graveur (1867-1949) et beaucoup d'autres,

Alfred RENAUDIN fait partie de ces artistes lorrains, qui témoignent dans leurs œuvres, les désastres causés par la 1ère guerre mondiale.

Sa renommée en France ou plus précisément à Paris n’est plus à démontrer de même que dans le monde,

car nombreuses de ses toiles se trouvent aux quatre coins du monde.

 


Souscription du livre "Témoignages 1914-1918"

par le Club d'Histoire Locale d'Einville

 

Le livre « Témoignages 1914-1918 - Territoire du Sânon et ses environs » publié par le Cercle d'Histoire Locale du Foyer Rural d'EINVILLE, avec le soutien de la Communauté de Communes du Sânon, est en vente en souscription à partir du 9 novembre 2013 au prix de 15 € au lieu de 20 €.
La vente en souscription se termine le 19 avril 2014.


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"La guerre de 14-18 au Pays du Sânon - Témoignages"

par Francis DINVAUX, secrétaire du club d'histoire locale du foyer rural d'Einville

Trois conférences dans les villages du Sânon.

 

 

 

 

 


"Le Blâmontois du 8 au 15 août 1914"

par Thierry Meurant

Sept jours dans la tourmente
« 8 août 1914 : en fin de journée, l’armée bavaroise entre en force dans Blâmont, première ville française toute proche de la frontière avec l’Alsace-Lorraine allemande. C’est pour la commune et les villages avoisinants le début d’une semaine d’exactions, pillages et exécutions de civils. Ces évènements ont rapidement un retentissement considérable dans le monde entier.
La semaine de calvaire ne prend fin qu’avec la reconquête de la ville par l’armée française dans la nuit du 14 au 15 août, temporairement cependant, puisque suivront les défaites militaires françaises de Morhange, de Sarrebourg, et le retour des Allemands…
70 pages format A4 - couleurs

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Détail des forces allemandes présentes face au Fort de Manonviller entre le 23 Aout et le 28 Août 1914

par Jean-Denis Hainzelin,

Quelques éléments expliquant que le fort a bloqué durant 15 jours au minimum 2 corps bavarois et 72 pièces d'artilleries qui auraient été fatals au grand couronné quand on sait que les troupes françaises l'on échappé de peu à 2 reprises :
- le 27 août alors que Castelnau reposait ses troupes.
- le 1 sept qui devait être une grande offensive allemande sur Nancy repoussée au 4 par manque de troupes. Les français se battront à 1 contre 4 ! les troupes allemandes bloquées par le fort sont restées très en retard et n'arriveront en ordre de combat que trop tard... les allemands on décroché, ils ne peuvent plus s'organiser (manque de nourriture en particulier) et s'implanter et vont , comme tu l'as dit très justement trouver refuge sur Parroiy - Leintrey (zone "fortifiée" à l'époque de la bataille du fort). Entre temps les 42 sont évacuées pour remplacement des canons usés et les 305 (qui ne sont pas de vrais "skoda") sont hors service (info allemandes).

Détail des forces allemandes présentes face au Fort de Manonviller entre le 23 Aout et le 28 Août 1914

Le Fort dont la publicité avait été faite au-delà des frontières, représentait pour les Allemands un point d'honneur à faire tomber... En effet, son armement massif pouvant tirer à 360° représentait un véritable danger, d'autant que ses points faibles n'ont été connus par les assaillants qu'après sa reddition, malgré un plan dérobé à la maitrise d'œuvre sur le chantier entre 1895 et 1902 par un ouvrier allemand.
Sans les 42 (Dicke Bertha) de la batterie du Major SOLF, le Fort ne se serait pas rendu. Les Allemands savaient qu'ils avaient en face d'eux un gros "morceau" et c'est pour cette raison qu'ils alignèrent 72 pièces d'artillerie et une importante troupe de siège et d'assaut.

VON STEIN qui avait décidé de relever le défi lancé par la construction du Fort de MANONVILLER, modifia le plan de campagne VON MOLKTE / SCHLIEFFEN et fournit à la 6ème Armée Allemande la plus grosse artillerie lourde à disposition.

Un télégramme en date du 7 Août 1914 de VON STEIN au GQG de la 6ème Armée dit :
"Je compte sur un anéantissement prochain du Fort de Manonviller. Les préparatifs qui dépendent de nous pour mettre la plus lourde artillerie en position contre l'ouvrage découlent du plan établi. Le reste est laissé à votre initiative. Von Stein"

Le Commandant de la 6ème Armée attribua le 11 août 1914 les missions de reconnaissance au 1er Bavarois.
Le Général RITTER VON BRUG à la tête des pionniers de la 6ème Armée commandera les troupes d'attaque.

La 1ère Compagnie de chemin de fer, lança la construction de 2 embranchements de voie ferrée au Nord de DEUTSCH-AVRICOURT dès le 2 Aout 1914, en prévision de l'acheminement de la batterie de 2 mortiers de 420 du Major SOLF stationnée à LANDAU. Les embranchements étaient achevés le 14 août 1914.


Entre le 23 et le 27 Aout 1914, les forces allemandes engagées sont :
- la 2ème brigade d'infanterie de réserve (3ème et 12ème RI)
- le 2ème escadron du 1er régiment de cavalerie de réserve
- La 42ème brigade de cavalerie (11ème et 15ème Uhlans)
- Une forte artillerie commandée par le Général KREPPEL comprenant:
- 12 canons de campagne de 77 mm (11.000 coups tirés)
- 24 mortiers de 210 mm (entre 5000 et 6000 coups tirés)
- 32 obusiers de 150 mm (979 coups tirés)
- 2 mortiers de 305 mm (134 coups tirés)
- 2 mortiers de 420 mm sur voie ferrée (159 coups tirés)
- Deux Régiments de pionniers (le 19ème du génie et le 1er régiment de réserve bavarois)
- Un détachement d'aérostiers
- l'escadrille de forteresse de GERMERSHEIM
- une compagnie de mitrailleuses de forteresse de GERMERSHEIM
- une compagnie de télégraphistes de GERMERSHEIM
- un détachement de projecteurs de forteresse de GERMERSHEIM


Le 18 régiment d'artillerie à pied était commandé par le Lt Colonel MUMMENHOFF comprenait :

Au Nord commandé par le Lt Colonel MUMMENHOFF
- 16 obusiers de 150 - LEINTREY
- 8 mortiers de 210 - GONDREXON
- 2 mortiers de 420 commandée par le Major SOLF - AVRICOURT

Au Sud commandé par le Lt Colonel GASTMAYER
- 12 canons de 77 - BLEMEREY / VEHO
- 16 obusiers de 150 - BLEMEREY
- 16 mortiers de 210 - BURIVILLE / ST MARTIN
- 2 mortiers de 305 commandée par le Capitaine VON THEOBALD - CHAZELLES

Dès le 23 août en soirée, le Général VON BRUG fait encercler le Fort de Manonviller par
- le 3ème RI et le 19è Pionnier par EMBERMENIL
- le 12ème RI et le 1er génie Bavarois par la vallée de la VEZOUZE.

L'assaut est donc prévu pour le 28 Août. Les Allemands n'ont plus le choix. 300 tonneaux de poudre jusque-là inutilisés sont rapprochés du Fort et des milliers de grenades sont distribuées aux fantassins qui devront les lancer dans chaque interstice, mètre par mètre.

Le Fort de Manonviller a occasionné une gêne considérable, obligeant les 2ème et 21ème Corps Bavarois, se rendant sur la bataille du "GRAND COURONNE" à contourner la vallée de la VEZOUZE et à s'embouteiller dans les rues de LUNEVILLE. Le 1er C.A. dû même passer en 2ème échelon derrière le 1er Corps Bavarois permettant un indiscutable répit des 8ème et 16ème Corps Français défendant NANCY.

Précision : en 1914, un Corps d'Armée comprend 2 divisions de 22.000 hommes.
Chaque division comprend 2 Brigades
Chaque Brigade comprend 2 ou 3 Régiments de 2.200 hommes.

Il est facile de comprendre que la bataille de NANCY fût tout autre, si les 2 Corps Bavarois (40.000 hommes) étaient parvenus à passer LUNEVILLE ... pour forcer la Trouée de CHARMES.

A ces 40.000 hommes se seraient bien entendu ajoutées les forces Allemandes engagées dans le siège du Fort de MANONVILLER, soit près de 15.000 hommes et l'impressionnante artillerie de 70 pièces. Ne sont pas comptabilisés les 2 mortiers de 420 qui n'auraient pas été acheminés si le fort était tombé avant le 26 Août 1914.

Résumons : 55.000 combattants Allemands supplémentaires avec une artillerie de 77 - 150, 210 et 305 se ruant dans la Trouée de CHARMES, Vous imaginez la suite ... Le plan Schlieffen (modifié Von Molkte) prévoyait une percée fulgurante vers Paris (comme en 1870 et 1940) et non pas comme certains le pensent une promenade touristique dans chacune des places fortifiées du grand Est (Epinal - Toul).